La fondation de l'église : le rare patronage de Dionysius (premier évêque de Paris, mort en martyr au IIIe siècle apr. J.-C.) indique son ancienneté. L'existence d'une église à Rhens est déjà attestée pour l'année 874 - il n'est pas sûr qu'elle se trouvait au même emplacement, mais c'est très probable, car le cimetière de l'église était déjà utilisé comme lieu de sépulture durant l'époque franque. Des découvertes correspondantes ont été faites lors de la construction de la ceinture routière. La structure actuelle encore conservée remonte au XIe siècle, le plus ancien vestige conservé étant le clocher roman avec toit à pignons datant d'environ 1200. La nef et le chœur dans les formes de la fin du gothique appartiennent au XVe siècle. À la fin du Moyen Âge, il a dû y avoir - peut-être en même temps que l'urbanisation et la construction des murs - des travaux de rénovation importants de l'église, car le chœur et la nef sont de style gothique tardif et datent de cette période. Lorsque la Réforme a également été introduite à Rhens en 1528, l'église a été à nouveau restaurée, mais pas - comme il est souvent dit - la nef entière reconstituée. La représentation gothique tardive de saint Christophe sur le mur sud de la nef ainsi que l'aversion des protestants pour les images de saints contredisent cette affirmation. Jusqu'en 1629, l'église a servi de lieu de culte aux protestants. Pendant cette période, sévissait également la guerre européenne de Trente Ans (1618-1648) avec les famines et les vagues de peste qui l'accompagnaient. On suppose que le petit sanctuaire marial et le chemin de croix, qui mènent tous deux à cette ancienne église, auraient été construits à cette époque. L'église est également remarquable à l'intérieur : le grand autel, la chaire, le plafond en bois et le balcon ont été baroquement aménagés dans le cadre de la Contre-Réforme vers 1700. La dernière restauration importante à l'intérieur et à l'extérieur a eu lieu entre 1987 et 1996. Source : Alexander Ritter ; Torsten Schrade ; Dehio ; Rédaction. Éd. S.G.